[CELT] Sale Bête 3 Porcinet

Dans la famille Sale bête, cette fois, je demande le père.


On a fait le tour avec **Chapalu**, puis avec sa maman truie **Henwen**, voici donc **Porcinet**, le papa. Bon pour de vrai il s’appelle **Twrch Trwyth** (en irlandais pour les puristes, je pense surtout à Deswyn) mais comme c’est un peu compliqué à prononcer on va l’appeler Porcinet. Et puis de toute façon c’est plus mignon, ça va atténuer un peu le caractère monstrueux de la bête.


Nous sommes toujours dans *le cycle Arthurien (pour changer*). Porcinet est décrit comme un sanglier géant portant entre ses oreilles un peigne, des ciseaux et un rasoir et pourvu de poils empoisonnés.


L’histoire commence avec **Culhwch's**, fils orphelin du roi Irlandais, Cilydd fils de Celyddon, près la perte de sa femme en couches se dernier se remarie avec une femme dont je n’ai pas trouvé le nom, ancienne veuve de roi elle-même et mère d’une fille. La nouvelle belle mère donc, projette assez rapidement de marier sa fille avec le fils du roi. Pas sur qu’il y ai inceste, mais toujours est il que notre jeune Culhwch's n’est pas de cet avis, et préfère savourer son célibat en allant à la chasse et jouer au polo avec ses copains. Il qui refuse en bloc.


Evidemment, ce n’est pas du tout du gout de belle maman (dans les deux sens du terme) qui le maudit, en le rendant incapable de n’épouser nul autre que la magnifique **Olwen**, fille du géant tyran sanguinaire **Ysbaddaden Pencawr**.
Allez comprendre le raisonnement de la bonne femme, en cloisonnant les possibilités de mariage de Culhwch's, surtout qu’elle « l’oblige ! » à se marier avec une autre que sa fille.
Et encore, ça va tomber encore plus dans le ridicule, puisque, bien que ne la connaissant pas du tout, Culhwch's, se prend d’affection pour Olwen, et accepte donc d’aller la rencontrer à la coure du Géant Pencawr. Et là ça devient encore plus étrangement, parce qu’à peine rencontrés, c’est le coup de foudre entre les deux. Si la malédiction devait avoir quelque chose, de mal, à mon avis il y a eu comme une couille dans le pâté. Bref, toujours est il que finalement, le mariage ça n’a pas l’air d’être une si mauvaise idée que ça. Mais comme dans (presque) tous les cas, il y a un obstacle évident entre l’ami Culhwch's et sa belle : Papa-Géant-Tyran-Sanguinaire. Cas classique donc : « Je te donne ma fille si tu t’en trouve digne »


Si vous m’avez suivi depuis le début vous devez vous demander ce qu’est devenu Porcinet. Eh bien, il se trouve qu’Ysbaddaden est flanqué de sourcils tellement lourds et développés, qu’il lui faut des fourches maintenus par deux nains pour les relever et voir devant lui. Parfait argument pour tester la volonté et l’amour de Culhwch's, ainsi que de se débarrasser de sa désagréable pilosité. La quête est donc lancée, Culhwch's est envoyé occire la bête et la défaire de ses peignes ciseaux etc.


Or, il se trouve que Porcinet, non content de tout ses attributs de défense (je vous rappelle aussi qu’il a des poils empoisonnes) est également assisté d’une horde de cochons-gardes de corps, eux mêmes assez costauds. Naturellement, conscient de la difficulté de la tâche, Culhwch's va faire appel à un de ses cousins éloignés, qui n’est autre que** le Roi Arthur lui-même**. Pour que le combat soit égal, Arthur prend avec lui une douzaine de ses champions, et hop, s’en va-t-en guerre. La bataille est rude, et les pertes sont importantes dans les deux camps, mais naturellement ce sont les gentils qui gagnent, et qui expédient un Porcinet, dépourvu de toute son armée et de ses attributs magiques, dans la mer « Never to be seen again »