[TOON] Roger Rabbit vs Mary Poppins

Qu’est-ce que Roger Rabbit et Mary Poppins ont en commun ? La bas, dans le fond.

Tous deux extraits d’une série de livres…

Certes, mais je pensais à quelque chose de plus technique.

Pour résumer le premier film pour ceux qui ne l’ont pas vu, l’intrigue concerne un lapin toon, Roger pour ne pas le nommer, qui vit dans la ville de Toontown. Merci à Echo, qui m’a inspiré cette propa. Par ailleurs, le nom de la ville a effectivement été traduit en Toonville dans la version française, mais comme je suis une puriste on va s’en tenir à la première nomenclature. Bref, pour en revenir à l’histoire Roger est la cible d’un complot visant à le rendre suspect dans le meurtre de l’amant de sa femme. Je ne pense pas avoir besoin de m’étendre sur Mary Poppins, donc passons.

La similitude envers les deux donc, deux longs métrages « live action » avec des insertions DA. Sorti en 1964, C’est Mary Poppins qui popularise ce genre un peu hybride avec des séances d’animations venues ponctuer le film. Un style déjà employé par Disney pour des courts métrages dès les années 1920, mais sans grand succès.
Par la suite, Disney la reproduira dans d’autres films pendant encore quelques années, comme entre autre Pete’s Dragon (vf : Peter et Eliotte)
Notons au passage qu’à l’origine l’histoire devait faire l’objet d’une adaptation en DA, le MO de Disney, mais fut finalement tourné en LA du fait du refus de l’auteur, Pamela L. Travers. J’ouvre une parenthèse pour mentionner que cet épisode de la vie de Walt est repris dans le très bon film « Saving Mr. Banks » avec l’excellent Tom Hanks, et Emma Thompson, que j’aime beaucoup aussi.

Mais… force est de constater que notre Walt a plus d’un tour dans son sac. Malgré la contrainte de travailler sur un Live Action, quelques animations y sont glissées dans la scène de la balade de l’après-midi de Mary Poppins et des enfants, accompagnés par l’ami Burt (It’s a Jolly Holiday with Mary).
La scène devait à l’origine comprendre un quatuor de garçons qui faisaient toujours penser à Walt à des Manchots. La séquence fut adaptée avec des pingouins. D’un point de vue purement technique le film est construit à la manière d’une pièce de théâtre. De manière générale, les scènes se déroulent dans un cadre clos avec des décors simplistes, et permettent de mieux travailler le détail consacré aux scènes animées

Mary Poppins vaudra l’oscar des meilleurs effets visuels de 1965.

Concernant Roger Rabbit, tourné en 1989, la technique a évolué au point de converger dessin animé et Live Action pendant toute la durée du film. La technologie de cadrage se fait par caméra Motion control et les personnages animés sont représentés par des mannequins pour permettre aux acteurs de se repérer. Pour les scènes ou Roger interagit avec les humains, le comédien donnait la réplique hors caméra, et le reste des scènes d’animation étaient tournée sur fond bleue, technique nouvellement inaugurée

Roger Rabbit vaudra l’oscar des meilleurs effets visuels de 1989.