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 Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos

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MessageSujet: Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos   Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos I_icon_minitimeVen 14 Sep - 11:31

[interne/BONUS] Le blasphème dans les jeux vidéo.
Proposé par Aquariius-84775 le 26/06/2018 ,Validé par 84775 - [+1]
Dans l'histoire de l'humanité, la mythologie a été la première forme de fiction. Durant l'antiquité, Grecs, Égyptiens, et Romains, disposaient d'un panthéon de dieux à vénérer, et d'histoires à raconter à leur sujet. Qui n'a jamais entendu parler des frasques amoureuses de Zeus, allant jusqu'à se transformer en cygne, en taureau, ou même en pluie d'or, afin de pouvoir tromper sa femme/sœur Héra avec de pauvres mortelles ? Qui n'a jamais entendu parler de l'Odyssée d'Ulysse, forcé à errer en mer pendant vingt longues années pour avoir provoqué Poséidon ? Qui n'a jamais entendu parler de Rê, dieu du soleil qui chaque jour traverse le ciel sur sa barque céleste avant de rejoindre le monde souterrain pendant la nuit ? Et ce ne sont que quelques exemples. Toutes les religions du monde, la mythologie nordique, l'hindouisme, le bouddhisme, le shintoïsme, le zoroastrisme, le taoïsme, la mythologie aztèque, le chamanisme, le druidisme, l'animisme, le jaïnisme, etc... même les mouvements sectaires ou parodiques, et bien entendu les trois principales religions monothéistes que sont l'islam, le judaïsme, et le christianisme, possédent leurs récits, accompagnés de divers noms de divinités et de figures ou concepts religieux. De nos jours, vous connaissez la plupart de ces noms à travers des oeuvres de fiction modernes, sans forcément connaitre leur origine religieuse. Thor, Shiva, Prometheus, Androméde, Azraël, Valhalla, Hadés, Pandora, Gilgamesh, Arihman, Léviathan, Lazarus, Caïn, etc... sont des noms que vous avez forcément déjà rencontrés dans un livre, une bande-dessinée, un film, une chanson, une série télé, un dessin-animé, ou un jeu vidéo.


Dieux et démons (Shin Megami Tensei : Lucifer's Call, PS2).

Croyances, imaginaire, et liberté d'expression.
Les raisons pour lesquelles les différentes croyances et mythologies sont si souvent invoquées dans nos médias de divertissement sont simples. Tout d'abord, les noms et les évènements décrits dans ces textes séculaires appartiennent au domaine public et sont donc libres de droits. Ensuite, c'est parce qu'ils sont déjà connus et reconnus, et aussi parce qu'ils font écho à ce que nous sommes. Ce sont des allégories sur la condition humaine, qui sont racontées encore et encore, de génération en génération. Et ce au point où l'on peut dire que notre civilisation est basée dessus. L'alliance du guerrier, du druide, et du chasseur/cueilleur/éleveur/cultivateur, a évolué vers l'organisation sociale en trois ordres, les dirigeants, les religieux, et les travailleurs. Le mythe, c'est donc l'idéalisation de la société et de l'être, et tout notre imaginaire en découle. Le mythe, c'est aussi une tentative d'expliquer ce qui nous est inconnu et ce qui nous fait peur. Principalement la mort, la maladie, la souffrance. Les héros deviennent alors des sortes de guides vers le bonheur. Ils pourfendent les dragons du désespoir et prêchent la bonne parole, tel Saint Georges en son temps.

Autrefois, le théâtre servait à honorer les dieux (il est né des processions tenues à l'attention de Dionysos). Lorsque la religion catholique s'est répendue en Europe, elle a progressivement assimilé les pratiques païennes locales pour faciliter les conversions (Noël est en bon exemple de fête païenne intégrée au culte), avant de décider de ce qui était acceptable et de ce qui ne l'était pas. C'est avec la Renaissance et la redécouverte des mythes de l'antiquité que l'on a commencé à faire la différence entre le récit religieux qui est considéré comme un fait historique et incontestable, et la fantaisie, à travers les contes, qui est fictive et n'a pour seul but que de distraire. En découle progressivement de nouveaux genres littéraires qui donneront à terme naissance à l'heroic fantasy, à la science-fiction, et au roman d'horreur. Ce sont principalement ces genres qui alimentent les récits que l'on retrouve dans les jeux vidéo. Et comme en littérature ou au cinéma, certains jeux sont devenus des moyens de critique à l'encontre des croyances en place. Ils peuvent même parfois être ouvertement contre une pratique sectaire de la religion, les exemples les plus flagrants étant Tales Of Berseria, ou bien encore Final Fantasy Tactics, où les deux nous mettent en conflit avec une institution religieuse semblable au Vatican et nous font affronter une figure messianique corrompue. Même sans aller jusque là, les jeux nous opposent souvent à des divinités ou des créatures surnaturelles. Et parfois, c'est l'église qui est contre les jeux, comme aux États-Unis où certains groupes catholiques accusent la licence Pokémon d'inciter les enfants à se convertir au Satanisme.

L'intolérance peut parfois trouver chapitre dans les paroles de certains leaders religieux, qui usent de leur influence pour tenter d'imposer leur vue du monde aux autres, dans un épuisant jeu de pouvoir sans fin. Et parfois, la parole incite au geste. Nous en avons malheureusement fait l'expérience lorsque des extrêmistes ont froidement assassiné des dessinateurs qui ne faisaient rien de plus que leur travail : dessiner. Mais si l'attention des médias grand publique est tournée en permanence vers les attentats qui ont frappé ces dernières années, provoquant un climat malsain de psychose, il existe d'autres croyants qui cherchent plus calmement à mettre en avant leurs valeurs. C'est le cas de Rajan Zed, leader de l'association Indienne du Nevada du nord (un mouvement de promotion de l'hindouisme et de la culture Indienne en général), qui a pris ombrage du jeu Shin Megami Tensei IV : Apocalypse (disponible depuis 2017 sur Nintendo 3DS). Dans ce jeu, l'un des antagonistes est Krishna, divinité majeure de l'hindouisme. Zed reproche notemment le fait que le personnage de Krishna soit représenté portant un fédora, chapeau souvent associé aux gangsters dans les films de genre, avec la peau marron au lieu de la peau bleue dont il est affublé sur les statues de lui dispercées en Inde (n'allez surtout pas dire à Zed que sur les concept-arts, Krishna était blond avec la peau blanche), et le fait qu'il soit possible de prendre contrôle du personnage, alors que les humains sont justement sensés laisser les dieux prendre le contrôle de leurs vies, de leur destin. L'homme en question a pour habitude de faire ce genre de protestations sur son site Internet (et qui au final ne sont donc rien de plus que ça : des plaintes formulées calmement sur un blog), et à interpeler divers sociétés, pour leur demander d'arrêter de mal représenter les divinités issues de la culture hindoue (notemment des fabricants de vêtements ayant utilisé l'image de Ganesh, etc...). C'est un fait divers "amusant", car sans conséquences réelles, mais qui pose quand même la question de la façon dont les différentes cultures sont traitées, et l'impact du blasphème, dans le monde du jeu vidéo.


Krishna et son avatar Vishnu tels qu'ils apparaissent dans Shin Megami Tensei IV : Apocalypse.

La véritable réincarnation de la déesse.
Mais quelle est donc cette série de jeux appelée "Shin Megami Tensei", et pourquoi utilise-t-elle une si grande figure de l'hindouisme comme adversaire ? La série japonaise Shin Megami Tensei, abrégée MegaTen par les fans, est composée majoritairement de Dungeon RPGs en vue à la première personne, et compte de nombreux spin-offs, dont le plus connu d'entre eux est la série des Persona (qui a fini elle-même par générer ses propres spin-offs). Mais avant les jeux, il y avait une série de light novels (courts romans avec plusieurs illustrations façon manga), la trilogie Digital Devil Story, dont le premier tome portait le sous titre de "Megami Tensei", ce qui en français signifie "la réincarnation de la déesse". Ces livres, écrits par Aya Nishitani, racontent l'histoire de Akemi Nakajima, un lycéen, qui est aussi un géni de l'informatique, malmené par ses camarades de classe. Un jour, pour se venger de ces derniers, il invente un programme capable de numériser des démons du monde souterrain, et de les faire se matérialiser dans le monde réel via une interface homme/machine. Il invoque par mégarde le seigneur Loki, qui refuse de retourner dans le monde souterrain une fois la vengeance accomplie. Loki se met alors à violer et à tuer, forçant Nakajima à réparer les dégâts qu'il a lui-même causés. Pour ce faire, il sera aidé par un démon amical, Cerberos, ainsi que par une nouvelle élève, Yumiko, qui en plus de devenir son amante, se révélera être en réalité la réincarnation de la déesse Japonaise Izanami (d'où le titre de ce premier tome), et ensemble, ils arriveront à repousser Loki. Cette histoire (qui a aussi été adaptée en anime, disponible en France en DVD chez Kazé vidéo) est une allégorie du travail de développeur de jeux vidéo, créant un monde virtuel à partir de ses propres démons, le langage informatique étant alors mis en paralléle avec les formules et cérémonies des rites de magie noire, car les jeux peuvent être considérés comme "magiques" par les plus jeunes joueurs qui s'émerveillent devant pour la première fois.

Ce premier tome se concentre principalement sur des éléments des mythologies japonaises, nordiques, et de la grèce antique, mais la suite de l'histoire confrontera les personnages à Lucifer, le diable en personne. L'adaptation vidéoludique, dont le premier épisode sorti en 1987 sur NES s'appelle Megami Tensei comme le premier tome du light novel, a été développée par Atlus et publiée par Namco (sous la marque NAMCOT). L'auteur du light novel a participé à la réécriture du scénario pour pouvoir le condenser et l'intégrer au jeu qui fait l'impasse sur les scènes se déroulant à Tokyo pour ne parler que du monde souterrain, qui devient alors un gigantesque donjon de cinq niveaux menant jusqu'à Lucifer. Le gameplay s'inspire grandement du jeu de rôle occidental Wizardry, le joueur parcours le donjon en vue à la première personne dans une fausse 3D, et doit affronter au tour par tour les démons qui se présentent devant lui. Là où le titre se différencie, c'est que le joueur a la possibilité de parler avec un démon avant de le combattre, afin d'essayer de le convaincre de se joindre à lui. Si le démon accepte, alors il combat les autres démons aux côtés de Nakajima et Yumiko. Après chaque victoire, les personnages humains reçoivent des points d'expérience qui leur font gagner des niveaux, et pour chaque niveau, ils peuvent augmenter d'un point l'une de leurs caractéristiques parmi force, intelligence, agilité et chance. Les démons, eux, ne peuvent pas gagner de niveaux, il faudra donc constamment abandonner ses alliés pour des démons plus puissants, avec la possibilité de les fusionner entre eux pour créer de nouveaux démons.

Megami Tensei a eu suffisament de succès pour qu'une suite soit mise en chantier. Ce second épisode, sorti en 1990 toujours sur NES, a été réalisé sans la participation de l'auteur du light novel, et son scénario prend alors la tangente. Lucifer, qui n'était pas mort mais uniquement scellé dans le précédent jeu, est de retour, et cette fois-ci il est impliqué dans une guerre contre Dieu, trente-cinq ans après l'apocalypse nucléaire de la Troisième Guerre Mondiale qui a ravagé le monde. L'originalité, c'est que le jeu ne parle pas d'une guerre entre les forces du bien et du mal, ou entre les forces de la lumière et les forces des ténèbres, mais de lutte entre l'ordre et le chaos. De fait, les deux entités, Lucifer et Dieu, peuvent devenir soit votre allié, soit votre ennemi. En effet, Lucifer révéle que Dieu est l'avatar de YHVH, le plus puissant de tous les démons, et qu'il a enfermé ses congénaires (qui sont en réalité les dieux de toutes les autres religions à travers le monde) en enfer, dans le seul but de pouvoir régner sur le monde des humains, et ainsi être vénéré comme le seul et unique dieu. Oui, oui, YHVH n'est pas juste un dieu, c'est LE Dieu avec un D majuscule, le Dieu Judéo-chrétien, celui qui est vénéré le dimanche dans les églises, celui qui est appelé Le Seigneur, Le Créateur, l'Alpha et l'Omega, Le Tout Puissant, etc... Il incombe donc au joueur de choisir de tuer soit Lucifer, soit YHVH. Tuer le roi des enfers fera de vous un serviteur, et tuer Dieu rendra l'humanité indépendante mais privée de support (et vous vaudra d'être maudit sur sept générations, d'être menacé de sûbir les pires tourmants durant toute l'éternité, etc... soyez prévenus).


Les trois premiers tomes du light novel Digital Devil Story.

Le point Godwin, ou "Dieu = Hitler" (et surtout pas l'inverse).
Megami Tensei II nous apprend aussi que YHVH est celui qui a ordonné le génocide provoqué par l'apocalypse nucléaire. Avec de telles révélations, il devient évident que Dieu est une sorte de dictateur, et que Lucifer fait office de révolutionnaire dans ce monde. Ce n'est ni gratuit, ni de la provocation, mais bien un point de vue assumé par les scénaristes, qui voulaient que les joueurs se demandent sincérement si l'ordre est réellement préfèrable au chaos, si l'humanité est faite pour servir ou se rebeller. Le jeu, sorti uniquement au Japon, a été un succès commercial et critique, et a même reçu les honneurs de la part du magazine Famitsu. Son ambiance occulte et cyberpunk, son système novateur de recrutement et de fusion des démons hérité du premier épisode, et sa philosophie, à l'opposé de tout manichéisme, font de ce jeu un acteur unique et apprécié dans le monde du RPG Japonais. Atlus a ainsi obtenu une licence à vie pour l'utilisation de la marque Megami Tensei, et a donc mis en chantier un épisode supplémentaire, Shin Megami Tensei, pour la Super Nintendo cette fois-ci. Ils ont décidé de faire de leur nouveau titre (qui en français veut dire "la véritable réincarnation de la déesse", le mot "shin" pouvant cependant signifier "nouveau", "véritable", mais aussi "mort" (comme dans Shinigami, "dieu de la mort")), une sorte de remake du second épisode, avec un scénario encore plus développé, et la possibilité de faire de véritables choix qui altéreront l'issue de l'histoire. Maintenant, le joueur peut rejoindre les combattants de l'ordre, ou les combattants du chaos, ou rejeter les deux et suivre sa propre voie, celle de la neutralité. Sur Super Nintendo, le jeu aura une suite, Shin Megami Tensei II, et un premier spin-off, Shin Megami Tensei If..., ainsi qu'une compilation des deux titres NES avec de nouveaux graphismes et un gameplay amélioré.

Dans tous ces jeux, plus d'une centaine de démons différents peuvent être recrutés afin de combattre à vos côtés en suivant vos ordres. Un peu comme dans Pokémon, sauf qu'ici vous remplacez ces gentilles créatures par tout un tas de divinités venant des quatre coins du monde. Ainsi, les dieux de l'Olympe, les Kami du Pays du Soleil Levant, les Anges du Paradis, les démons de l'Enfer, les Ases d'Asgard, les fées celtiques, et les fameux dévas (dieux hindous dont la représentation pose problème à monsieur Zed cité plus haut), peuvent tous devenir vos laquais. Shin Megami Tensei n'est pas la seule série à puiser son bestiaire dans la mythologie, la licence Final Fantasy le fait souvent elle aussi, mais l'utilisation qu'en fait le bébé d'Atlus, expliquer toutes les religions, toutes les croyances, par le fait que les démons cherchent à obtenir les prières des humains à leur intention car cela les rend plus forts, est une première, et permet d'instiller une ambiance ésotérique, un malaise face au démoniaque et au religieux, sans commune mesure. Certains démons ont d'ailleurs un design puissant et déroutant, comme Mara et son aspect phallique, ou Tiamat et ses quatre paires de seins qui cerclent une forme vaginale. Et au final, tous ces dieux et ces démons ne sont qu'une facette de l'humanité. Un aspect de leur psychologie. C'est pourquoi, après un autre spin-off, Shin Megami Tensei : Devil Summoner, sorti en 1995 sur Sega Saturn et laissant de côté l'ambiance apocalyptique pour une ambiance film noir/détective, Atlus décide de créer un jeu basé sur l'aspect purement scolaire de Shin Megami Tensei If..., où des lycéens gagnent le pouvoir d'invoquer leur personnalité, leurs démons, sous la forme d'un gardien surnaturel. Ce jeu se nomme Revelations : Persona !

Dans Persona, sorti en 1996 sur PlayStation, les idées de Carl Jung sur le fonctionnement du psychisme humain prennent vie à travers les Personas, les différentes faces de notre personalité, que l'on peut changer à loisir comme un masque pour se protéger de l'adversité. Les Personas sont notre force intérieur, mais aussi nos rêves, désirs, et peurs cachés. Ils sont nous, le nous que l'on cache aux autres, le nous qui change selon les situations. Le nous qui est à l'origine de notre vision du monde, de l'apparition des dieux et des démons dans l'imaginaire collectif. Car c'est seulement à travers nos yeux qu'ils existent. Et nous existons à travers les yeux des autres. Cette philosophie sera examinée avec encore plus de perspicacité dans la suite, Persona 2 : Innocent Sin, où l'environnement scolaire, qui est la marque de fabrique de cette série spin-off, sert de décors à un évènement surnaturel qui fait se matérialiser les rumeurs. Le joueur peut se servir de ce système de rumeurs pour décider de répendre ou non une rumeur en particulier, et ainsi influencer le monde dans lequel il se trouve. Mais comme la loi de Godwin nous l'a appris, tout sujet de conversation tend à un moment ou à un autre à aborder le sujet du nazisme. C'est pourquoi des rumeurs à propos de la résurection d'Hitler et de la Lance du Destin finissent par naître et donner corps au Fuhrer. Et dans une scène surréaliste, on se retrouve à discuter philosophie avec le leader du Troisième Reich. Une sorte de blasphème athé ? Dans tous les cas, le jeu cherche à montrer l'impact que les mots et les mythes peuvent avoir sur notre psychologie et nos interactions sociales, au point d'influencer l'ensemble du monde.


Bien joué la censure, impossible de le reconnaitre maintenant avec ces lunettes.

Dieu est mort, et c'est moi qui l'ai tué.
Comme nous venons de le voir, la série Shin Megami Tensei a abordé beaucoup de thèmes qui fâchent au cours de son existence. On se dit qu'utiliser l'occulte d'une telle façon, et promouvoir le déïcide, serait suffisant pour soulever des foules de fidèles mécontents. Cependant, ses différents jeux sont passés sous les radars car ils sont restés longtemps confinés au marché Japonais, en grande partie à cause de la politique de Nintendo of America de censurer systèmatiquement les sujets religieux. Revelation : Persona a été le premier titre à sortir aux États-Unis, et l'Europe a dû attendre 2005 pour voir arriver Shin Megami Tensei III : Nocturne (renommé Shin Megami Tensei : Lucifer's Call chez nous), qui était sorti en 2003 sur Playstation 2 au Japon. De plus, le JRPG, et encore plus le sous-genre du DRPG, reste une niche dont on parle peu en dehors des cercles spécialisés, l'ombre de Final Fantasy et Dragon Quest étant assez grande pour cacher la concurrence. Il n'y a donc eu au final aucun incident à déplorer à cause de cette série (à l'exception de quelques parents de confession catholique ayant jeté à la poubelle les cartouches de jeu de leurs enfants, au seul motif que Lucifer y était un personnage jouable). Le magazine américain Electronic Gaming Monthly a même nommé en mars 2008 Persona 3 comme étant "le jeu le plus controversial n'ayant généré aucune controverse", le titre représentant continuellement des adolescents simulant un suicide à l'aide d'armes à feu.

Les Japonais ayant une culture polythéïste, il est normal qu'ils ne s'offusquent pas de l'utilisation de multiples divinités, celles issues des religions occidentales étant même exotiques à leurs yeux, au même titre que les croyances asiatiques le sont aux notres. Leur approche de la spiritualité, basée sur la réincarnation et le karma, sont même rafraichissantes. Comme dans le spin-off Digital Devil Saga, divisé en deux épisodes sortis en 2006 et 2007 sur PlayStation 2 en Europe, où la série laisse de côté la psychanalyse et le conflit entre le Paradis et l'Enfer pour explorer des thématiques bouddhistes. Le jeu parle de canibalisme, mais aussi de Dieu en tant qu'entité universelle logée dans le Soleil. Ici, il est révélé que le monde n'est qu'un flux constant de données, comme dans un ordinateur, que Dieu peut manipuler à sa guise. Bien qu'étant une fois de plus un antagoniste, puisqu'il cherche à réinitialiser l'humanité pour les souffrances que ses individus s'infligent les uns aux autres, Dieu est ici représenté comme une conscience commune et bienveillante qui englobe l'ensemble du vivant. Chaque forme de vie n'y est alors qu'une manifestation du divin, et donc de l'ensemble de l'univers. Ces deux épisodes sont souvent les plus appréciés et les mieux considérés de toute la série.

Une fois l'ére PS2 achevée, Atlus s'est de nouveau tourné vers les consoles de Nintendo pour ses jeux suivants (à l'exception de Catherine sorti en 2011 sur PlayStation 3 et qui parle des démons des relations entre hommes et femmes). Et après plusieurs nouveaux spin-off, ils ont voulu revenir aux origines de la série en créant Shin Megami Tensei IV pour la Nintendo 3DS. Cependant, les créateurs du jeu sentaient qu'il n'était pas achevé, et ont donc mis en chantier une suite directe, Shin Megami Tensei IV : Final (le Final étant devenu Apocalypse en occident), commençant au milieu du jeu précédent avec un nouveau protagoniste, et proposant plusieurs fins alternatives. Ici, alors que les forces de Lucifer et les forces de YHVH s'affrontent, Krishna fait son apparition avec sa propre armée, dans le but de détruire définitivement YHVH (parce que Dieu étant Dieu, il n'a jamais été réellement mort dans les opus mettant en scène sa défaite), et de faire fusionner l'ensemble de l'humanité avec les dieux pour que toutes les entités soient sur une égalité parfaite en ne faisant plus qu'un. Cependant pour y parvenir, il a d'abord besoin de détruire l'univers et de tuer tout le monde avant de les faire se réincarner. Un autre dieu polythéïste, Dagda (d'origine celte), souhaite lui aussi détruire Dieu et l'univers, mais contrairement à Krishna, il souhaite que les humains deviennent des dieux et que chaque individu soit séparé à jamais des autres individus pour que chacun puisse vivre dans un monde qui lui est propre et unique. Ici, on demande au joueur de choisir entre individualisme et communautarisme. Quelque soit le chemin choisi, il faut dans tous les cas abattre YHVH, qui pour la première fois est montré sous sa véritable forme plutôt que sous celle de son avatar de Dieu Abrahamic, celle d'un démon. On demande alors au joueur de rejeter complètement Dieu, et de lui présenter des arguments qui font de son régne et de son jugement une farce, une forme d'oppression, que l'humanité se doit d'arrêter pour être véritablement libre. Le thème musical de cet ultime combat est particulièrement épique.


Le visage de Dieu de YHVH, et son véritable visage de démon.

Conclusion :
Les jeux vidéo déclenchent souvent des polémiques (GTA et sa violence par exemple), les parents ou les associations et groupes religieux divers montant au créneau pour dénoncer ce qu'ils pensent être un danger pour la société et l'ordre publique. Pourtant au final, le jeu vidéo peut devenir un vecteur d'éducation et de réflexion. Les divers épisodes de Shin Megami Tensei comportent souvent un texte ingame expliquant pour chaque démon les raisons qui font qu'il ou elle est vénéré(e) dans son lieu de culte d'origine. Le féminisme y est aussi présent d'une certaine façon, car les déesses et démones n'ont rien à envier à leur congénaires masculins (ou parfois asexués), et les héros sont toujours accompagnés d'héroïnes fortes et indépendantes. Dans nos sociétés modernes où l'informatique et la technologie sont omniprésentes, et peuvent parfois passer pour de la sorcellerie auprès des néophytes, la place de la religion est une question qui devient de plus en plus problèmatique. Internet permet de savoir ce qui se passe partout dans le monde, offrant une tribune à de plus en plus d'extrêmistes, et une voie libre à de plus en plus de désinformation et de fausses nouvelles. La liberté d'expression est aussi de plus en plus menacée par une violence bien réelle. Dans cette période de troubles, le sens critique et l'analyse pertinente des données sont des choses de plus en plus importantes. J'ai lu sur Internet plusieurs témoignages d'américains se déclarant être des catholiques croyants et pratiquants, mais ouverts, et qui ont adoré jouer à Shin Megami Tensei IV : Apocalypse malgré le fait que Dieu y soit représenté comme étant diabolique. Le blasphème dans les jeux vidéo peut donc devenir un moyen de dédramatiser le religieux et de réfléchir à son sujet.
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MessageSujet: Re: Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos   Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos I_icon_minitimeVen 14 Sep - 11:32

Posté par Vin-B-NAT-36703 le 11/09/2018 05:57 GMT [Lien]
Superbe article, on sent la recherche derrière.

Sinon je pense que les concepteurs de jeux vidéos ont un besoin de faire des boss très fort, et quel est, par definition, le plus fort?
Non pas supernaze... Non pas Batman. Mais Dieu. (Bien que Batman est en réalité Dieu qui s'amuse sur terre.)

Donc ils nous sortent des dieux d'un peu partout (pour faire plaisir à tout le monde) remis a leur gout (pour le rendu du jeu) et hop, on ce retrouve avec un boss monstrueux et notre héro est obligé de s'allier à d'autres (incapables) pour le battre ce qui donne une quête épique afin d'être le plus fort.

Après, dans certaines analyses que j'ai pu voir, ils veulent éviter que les enfants ne s'identifient trop aux méchants (quoi que j'ai déjà vu des gens insultés pokémon parlant de braconage en puissance... Bon, c'est un peu prêt ça mais passons) qui sont souvent caractérisé par de vilains démons (on apprend tous, quel que soit nos croyances, que les démons sont pas gentil et son vilain tout plein).
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MessageSujet: Re: Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos   Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos I_icon_minitimeVen 14 Sep - 11:32

Posté par Lex-J-TOON-115074 le 11/09/2018 12:36 GMT [Lien]
Super propa comme on n'en voit que peu ces temps ci !!! ^^
D'ailleurs à titre purement personel tu m'as redonné envie de voir le scénar de certains de ces jeux, voir des novels si j'y arrive; (je déplore le fait de manquer de temps à cause du boulot).

Je m'interroge un peu sur le choix judicieux des scénaristes et développeurs de rendre publique des thèmes aussi épineux.

Si les réactions des "extremistes" restent comme tu le dis sans conséquences rééeles parce que se limitant à des plaintes sur des blogs ou autres supports virtuels de communication, d'accord.
Mais n'y a t il pas un peu de provocation justement de la part des auteurs. Le point Goodwin tel que tu le mentionne, bien que n'ayant pas joué au jeu (je ne le connaissais pas du tout avant cette propa) j'avoue que perso ça me choque un peu. Pourtant, et c'est peut-etre un peu paradoxal de ma part, bien que catholique pratiquante, le principe du déicide tuons Dieu ou tuons Lucifer ne me dérange pas autre tant que je sais que ça reste un jeu.
C'est peut-etre pourtant un simple regard "adulte" mais du coup est-ce que ça ne reste pas un peu dangereux quand la cible est plus jeune ? Résultant dans des situations extremes où on a reproché à la violence des films et des jeux d'avoir une influence sur le comportement des ados qui vont massacrer leurs pairs dans des lycées aux US.
Y a t il danger dans ce genre de scénar ?
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MessageSujet: Re: Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos   Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos I_icon_minitimeVen 14 Sep - 11:32

Posté par Aquariius-B-GAME-84775 le 12/09/2018 14:42 GMT [Lien]
@Lex : les gens qui commettent des meurtres de masse ou qui font dans la violence gratuite ont déjà un problème psychologique ou émotionnel à la base, sont victimes ou se sentent victimes de persécutions, et se nourissent de divertissements violents pour tenter d'apaiser leurs frustrations. De fait, je pense qu'au contraire les jeux/films violents ralentissent leur passage à l'acte, mais ne le nourissent nullement (ou s'ils s'en nourrissent c'est à cause de leur psychose et non à cause de l'influence propre de l'oeuvre). Les actes de ce genre existaient déjà avant l'invention du cinéma et du jeu vidéo, les médias n'inventent ni ne provoquent rien, mais il y a toujours des gens pour porter des accusations à tort et à travers pour se sentir bien qu'il existe un coupable, au lieu de s'avouer la triste vérité : nous sommes des créatures violentes capables du pire lorsque nous sommes placés dans les mauvaises conditions. Et vu le nombre de personnes qui regardent des films gores/d'horreur et qui jouent à des jeux de guerre, si cela devait les rendre fou, nous serions déjà en pleine guerre civile.

Pourquoi s'intéroger sur le fait qu'il soit judicieux ou non d'aborder des thèmes qui font peur ? La liberté d'expression permet à chacun de s'exprimer sur le sujet qu'il souhaite, et ces jeux ne sont pas destinés aux enfants. De plus les Japonais n'ont pas la même mentalité que nous (et il ne faut pas oublier que les nazis étaient leurs alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale, et que chez eux la Svatsika a une autre signification que chez nous, ils ont donc moins peur d'aborder le sujet du nazisme).

Non clairement, tout comme Pokémon ne rend pas sataniste, jouer à un jeu où l'on peut faire de Lucifer et Satan (qui dans l'univers des Megaten sont deux entités différentes, Satan y étant le bras armé de Dieu) des alliés, et où l'on peut avoir une discussion civilisée avec Hitler ne transformera personne en démon ou en nazi. D'ailleurs, petite précision, c'est moi qui ai joué la carte de la provoque dans mon article en présentant les choses de manière brute, à aucun moment nous ne sommes en face du vrai Hitler dans Persona 2, il s'agit en réalité d'une créature surnaturelle qui prend son apparence pour punir les héros du jeu de ce qu'ils ont fait étant enfant (d'où le sous-titre Innocent Sin, car ils ont fait une énorme bêtise durant leur enfance sans en être conscient et ils en payent les pots cassés maintenant qu'ils sont devenus lycéens et qu'ils ont oublié toute cette histoire). Le scénario de Persona 2 est vraiment extrêmement intelligent et fait réfléchir sur ce qu'est la responsabilité et le désir humain, ainsi que sur le pouvoir des mots et des rumeurs que l'on répend ou que l'on entend (et à l'heure où Internet répend d'énormes mensonges, c'est encore plus important d'en avoir conscience, combien sont-ils à croire sincérement à l'existence des reptiliens, que la Terre est plate, ou à tout un tas d'autres conneries parce que c'est dit sur Internet ?). Le cerveau humain est ainsi fait que si on nous répéte quelque chose suffisament souvent, on finit par y croire.

Encore une fois, les scénaristes, à aucun moment, ne cherchent à faire de la provocation gratuite, ils veulent faire réfléchir leur audiance sur des thèmes philosophiques, sur le fonctionnement de l'humanité. Est-on quelqu'un de bien parce qu'on pense l'être ? Ils veulent remettre en question les mensonges que l'on se fait à soi-même et que de fait l'on fait aux autres par la même occasion. Nous portons tous des masques pour nous protéger, mais par la même occasion ces masques nous confortent dans nos illusions. Comme le dit l'entité qui se fait passer pour Hitler, ce n'est pas parce que l'on est convaincu de quelque chose que cette chose est forcément vraie (ce qui s'applique de fait à ce que je suis en train de dire, cette discussion est là pour vous inviter à réfléchir, pas pour vous dire quoi penser, vous faites ce que vous voulez de mon discours).

Si tu es intéressée par ce jeu, Persona 2 Innocent Sin est disponible en anglais sur PSP (version US uniquement malheureusement) dans une version remasterisée. J'ignore quel est ton niveau en matière de jeux vidéo et de RPG Japonais, mais il offre un challenge raisonnable (ce n'est pas le jeu le plus facile au monde, mais il est largement abordable si on y met les efforts nécessaires, même pour des personnes peu habituées à jouer à des JRPG). Sinon Persona 3 et 4 sur PS2 (le 3 est aussi disponible sur PSP et le 4 sur PS Vita) sont aussi de bonnes entrées dans la série. Et le 5 bien entendu sur PS5. Merci pour ton intérêt Smile

@Vin : je ne pense pas que les développeurs de JV nous mettent des dieux à toutes les sauces uniquement parce qu'ils sont les plus forts, mais plutôt parce qu'ils sont le symbole de la dictature et de l'oppression, qui elles sont des choses bien réelles contrairement aux dieux. Ce n'est pas être le plus fort qui est le but, mais être libre, vivre sa vie comme on l'entend et non comme les autres veulent nous l'imposer. Autrefois le courage, la force, la virtu, se trouvaient dans l'obéissance au Roi et à Dieu, de nos jours on les retrouve dans l'accomplissement personnel. Après, est-ce une bonne ou une mauvaise chose, à chacun d'en décider.

@Zat : les divinités ne sont rarement pacifiques dans les livres de foi, au contraire, que ce soit le déluge (que l'on retrouve dans de nombreuses croyances), Sodom et Ghomore, l'Apocalypse, le Ragnarok, la Titanomachie, etc... les dieux polythéistes se font la guerre, et les dieux monothéistes pratiquent des purges et nous promettent l'Enfer pour nos mauvaises actions. Mais oui, on peut aussi trouver du positif dans ces textes, il n'est pas toujours question de meurtre, d'adultère ou de fin du monde Smile)

Merci à tous pour vos commentaires Smile
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MessageSujet: Re: Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos   Conversation sur GAME - Le blasphème dans les jeux vidéos I_icon_minitimeVen 14 Sep - 11:33

Posté par Lex-J-TOON-115074 le 14/09/2018 11:27 GMT [Lien]
Je commence à comprendre tout à fait ton point de vue sur la psychologie des criminels.
Il suffit de se renseigner un peu sur l'Histoire de la violence et de la torture pour rejoindre ce que tu dis à propos du fait que les media n'inventent rien. Ca fait des siècles que l'humanité se caractérise par son coté barbare envers ses pairs. Et cette fascination se perpétue par l'appréciation un peu pervers et voyeuriste qu'à la majorité des gens pour les films d'horreur ou un peu gore. Parce qu'il y a beau le dire, même les gens qui à priori disent ne pas aimer ça aiment tout de même un peu avoir peur. J'ai presque peur de dire que c'est dans la nature humaine. Sinon ce type de film de jeu ou d'autre divertissement (maisons hanté, train fantôme) n'aurait pas autant de succès. Encore heureux comme tu le dis qu'on ne tombe pas dans la guerre civile.

Par contre, le problème c'est que comme tu dis ces jeux, ou films d'ailleurs, ne sont pas destinés à première cible aux enfants, mais ça ne les empêche pas d'y avoir accès. Inattention des parents ?

A propos du jeu, comme je le disais, je déplore un peu le fait de manquer de temps. Autant avant je pouvais passer des heures devant un RPG, mais là avec le boulot et tout le reste c'est devenu tout bonnement impossible (c'est même un miracle d'avoir de nouveau accès à Parano, mais ça c'est du 3615 mylife, plus rien à voir avec la propa.

Pour rebondir sur ce que tu disais à Vin à propos de la position du courage et de la vertu qui se trouvent aujourd'hui essentiellement dans l'accomplissement personnel par opposition à l'obéissance à un tiers qui nous serait supérieur, si je ne me trompe pas on se rapproche du libre arbitre si précieux à l'humanité. Corrige moi si je me trompe.

Mais là on rentre dans une conversation metaphysique, plus rien à voir avec la propa non plus, bien que le sujet soit passionnant .
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