[INT] La légende des amandiers de l'Algarve

Approchez approchez INTernational friends et autres citoyens du complexe. Installez-vous près du feu que je vous conte une histoire qu'on m'a raconté lors de mon dernier voyage au Portugal

Erra uma vez. Há muito tempo…Séculos antes de Portugal existir,
Hem… non je vais peut-être la faire en Français sinon je risque d’en perdre deux ou trois qui n’écoutent pas dans le fond.
Je disais donc que cette histoire se déroula à l’époque où l’Algarve appartenait aux Maures.
Aux Maures ! pas aux Morts !!! faut suivre enfin.
Bref, si on pouvait cesser de m’interrompre je pourrais enfin vous parler des exploits du Roi Ibn-Almundim qui n’avait jamais connu la défaite, et qui régnait à Chelb, car c’est ainsi que l’on appelait de ce temps la ville de Silves. Si vous êtes sages peut-être que je vous en ferais une propa.
Ce roi allait donc de pays en pays et de région en région, guerroyant et festoyant, et son bonheur était obligatoire.
Un jour donc, à la suite d’une bataille menée contre les peuples du Nord. Sans doute une de ses, sinon sa bataille la plus mémorable, car de tous les peuples ennemis les Nordiques étaient parmi les plus valeureux, alors qu’il passait ses troupes et son butin de guerre en revue, il aperçut parmi les prisonniers une femme. Et comme dit Florant Pagny, un jour une femme dont le regard vous trouble… car il s’agissait de Gilda, une Princesse de ces régions glacées d’une grâce délicate, aux yeux bleu perçant et à la chevelure d’or si atypique de cette région dite à l’époque Al-Gharb, Algarbe Andalus, l’occident du califat Andalou.
Tombant sous le charme de celle que tous appelaient A Bella do Norde, La Belle du Nord, Ibn-Almundim lui rendit sa liberté, nourrissant ainsi pour elle une forte affection qui se changea au fil du temps en affection réciproque alors qu’il parvenait à gagner sa confiance.
Elle accepta de l’épouser, et il y eu maintes journées de liesse dans le Royaume lors de la célébration des noces, et le bonheur fut obligatoire.
Pourtant, malgré des années de bonheur (obligatoire comme je disais), Gilda commençait à souffrir d’une certaine lassitude et semblait dépérir lentement de jour en jour. Ibn-Almundim consultât des sages versés dans toutes les sciences, car on sait que parmi les hommes savants Maures étaient particulièrement versés, et pourtant nul ne savait expliquer l’origine de ce mal.
Selon les versions qu’on m’a racontées, ce fut un vieil homme des terres du Nord, et d’après d’autres c’était une vieille captive qui croupissait dans les geôles, la seule certitude que j’ai c’est que c’est un individu d’un certain âge qui n’avait rien à voir avec la communauté scientifique… comme quoi… qui demanda à être reçu par le Roi désespéré qui craignait de perdre sa bien-aimée et lui annonça que la Princesse souffrait de la Nostalgie du Pays. Elle ressentait une puissante saudade pour sa terre natale couverte de flocons de neige.
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Et parce que ce Prince était particulièrement épris de sa belle et qu’il aurait fait n’importe quoi pour assurer son bonheur. Et aussi parce que quand on est Roi on est blindé de tunes et que certains caprices sont facilement gérés. Il eut l’idée de faire planter des milliers d’amandiers à travers tout le pays d’Algarve.
Et parce que les amandiers fleurissent lors des hivers doux du sud du Portugal en faisant pleuvoir des pétales blancs qui tapissent le sol comme un manteau de neige, Gilda guérit de sa saudade en voyant se spectacle que lui montra son Prince depuis la plus haute des tours de son château. Et ce fut ainsi que l’Amandier devint l’arbre symbolique de l’Algarve