En général une histoire commence par le banal “Il était une fois…” mais j’ai trouvé que la formule en Breton était quand même plus sympa.
Kredit pe ne rahet... Un jour par dessus les autres jours...
Soit en VF : Croyez ou ne croyez pas, un jour par-dessus les autres jours…(même en Français je trouve que ça en jette un peu, non ?
Donc commençons par le commencement.
En réalité ce n’était pas vraiment un jour particulier même si il l’était, mais pas vraiment parce qu’il s’agissait d’un lendemain de veille de Noël. Il y avait un pauvre paysan ; (nous débattrons sur ce sujet une autre fois) aussi relativement pauvre que nous puissions en faire l’image dans nos esprits, qui festoyait avec sa progéniture en attendant une prochaine année clémente.
Parce que le temps hivernal s’était montré vraiment très humide ces derniers jours, le bois sec se faisait rare, et il était bien difficile de trouver de quoi alimenter la cheminer. Les uns à côté des autres chacun se tenait près du petit peu petit feu qui brûlait dans l’âtre, essayant difficilement de se garder au chaud, mais ce qu’il lui aurait fallu pour mieux tenir aurait été une bonne bûche à brûler.
Tandis qu’on se chauffait difficilement les mains, quelqu’un vint à toquer à la porte. Ce fut l'aîné de la famille qui alla ouvrir et que ne fut pas le parfait moment pour qu’une petite douzaine de visiteurs, dont la taille dépassait à peine la ceinture, se présentent à la porte en demandant hospitalité et repas.
Parce que le paysan, bien que pauvre, était d’un naturel hospitalier, il parut naturel d’ouvrir sa porte à des étrangers. Cependant, le pain et la soupe serait servi froid, puisqu'il n’y avait pas de bois dans la cheminée.
Mais comme évidement dans chaque légende il y a toujours une solution qui sort un peu de l’ordinaire, il fallait s’y attendre, ces chers visiteurs étaient bûcherons, et ils venaient justement de terminer leur besogne alors que la nuit les avait trouvés. C’était donc par là qu’ils s’étaient approchés de la lumière de notre paysan.
A peine eurent ils déposé une lourde bûche de bois dans l’âtre, que le feu se raviva, projetant chaleur et lumière dans toute la pièce. L’ambiance et la bonne humeur furent vite de retour dans cette atmosphère chaleureuse.
Le repas put se faire dans la meilleur des humeurs. On mangea et on but (parce que je présume que dans la besace et la bûche brûla toute la nuit. Au petit matin, les petits hôtes étaient partis. Mais dans le feu étaient encore vivement animé, brûlant d’une buche aux feuilles d’or. Intrigué par ce phénomène bien particulier, on tenta de retirer cet objet bien particulier du feu, mais rien à faire pour le déplacer, à la place, se détacha une petite feuille dorée. Touchés par la sensibilité de cette famille qui leur avait apporté assistance sans se préoccuper du nombre qu’ils étaient, les korrigans (parce que vous avez deviné que c’en étaient) leur avait laissé ce présent qui brûlerai toujours, et qui, feuille par feuille d'or, les garderai toujours à l’abri du besoin.