Apparté pour suppression avant publication si publication il y a [Hello les Bleus. Désolée pour ma très longue absence due a des raisons scolaires d'abord puis indépendente de ma volonté… météo nottament. Comme promis voici enfin ma première participation (tant attendue… que voulez vous faut bien se lancer des fleurs de temps en temps) J'espère qu'elle vous plaira. Bonne Lecture.
Chez vos ancêtres les gaulois (remarque avec mes origines de partout j'en ai peut être un dans mon arbre généalogique aussi tiens)
Hem bon un peu de sérieux dans le fond là je vous vois remuer!!
Donc chez les Celtes, la guerre était considérée comme un art sacré et magique.
Strabon les considérait carrément comme passionnés. A l'issue d'une épreuve initiatique, un nom qui servait a témoigner de la valeur guerrière de celui qui la portait était donné à chaque individu. On ne s'ettonne plus alors que celui de Celtillos l'Arverne prenne celui de Ver-cingéto-rix, Roi des Grands Guerriers. Quand à Arthus, le rédempteur des Bretons, doit son nom à l'ours, animal tutélaire de la classe des guerriers
Des guerriers nus, si si
L'une des premières caractéristiques du guerrier celte était de combattre en tenue d'Adam. On se calme les filles, pas toutes à la fois. Il a été difficile de prouver ce fait compte tenu du fait qu'aucun des écrits des documents qui nous servent de base d'information comme le Bello Gallico (La Guerre des Gaules) de Jules César ne mentionne de telles pratiques. Cependant, Polybe, dans ses Histoires décrit ainsi la bataille de Telamon :
"Les Insubres et les Boiens allaient à la bataille vetus de braies et de sayons commodes qu'ils avaient entourés autour d'eux. Mais les gésates (forme de lanciers) dans leur présomption et leur assurance s'en étaient dépouillés et s'étaient placés au premier rang, nus avec leurs seuls ares, s'imaginant qu'ils se battraient mieux ainsi vu qu'en certains endroits les buissons s'accrochant a leurs tuniques et gênaient l'usage de leurs armes." Cependant, ce qui laisse a réfléchir et que Polybe rapporte à la suite de cette observation, c'est le port de bracelets et de collier d'or pur. Je ne sais pas si vous avez déjà eu a sous-peser de l'or, mais ce n'est pas léger léger. Ainsi, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] attesté comme étant un véritable objet rituel séparant la tête, siègle de l'esprit, du reste du corps, lui en revanche était bel et bien porté en combat. Peu crédible donc, la thèse du guerrier nu.
Des casques ailés
Un petit gaulois avec un casque ailé ça vous dit quelque chose ? Et bien il ne faut pas croire que le tout est sorti de l'imaginaire de Goscinny comme d'un chapeau magique. En général les casques étaient parés de grandes excroissances, qu'il s'agisse d'ailes, de cornes, voir carrément d'un oiseau tout entier. L'objectif de tout cela était de leur donner une impression de paraître gigantesque. Et ça marchait. Imaginez tout de même le choc des soldats romains face a ces guerriers dont les "officiers" mesuraient près d'1m85 surmontés de tels couvre chefs.
Voilà donc notre fier guerrier paré pour le combat dans son plus fier atout de nudité et de virilité coiffé de son casque aux vertus dites magiques. Venons en a ses armes, elles aussi dites magiques ; car une fois un nom et un dieu tutélaire attitré a ces attributs, elles ne sont plus aussi innocentes que les métaux forgées par des nains. Petit plongeon dans des livres qui je suis sûre ont bercé la jeunesse de certains BZHiens.
Après les armes aux vertus magiques, le rituel de préparation, et surtout, la transe guerrière. Une fois des cornes d'hydromel et de cervoise vidées, le guerrier celte se doit de prouver a son ennemi le bienfondé du port de son nom si significatif de "Roi du Monde", "Grand Guerrier" ou "Chien Mortel". C'est encore Polybe qui nous décrit le chant poussé en chœur par l'armée prête a partir au combat en frappant leurs bouclier de leurs armes sans cadence particulière. C'est donc possédé par une sorte de furie primaire et cédant plus à ses instincts qu'a une stratégie calculée que le féroce guerrier celte se lance au combat.
Je vous passe le dernier détail des guerriers qui rentrent au bercail avec rien de meilleur comme trophée que la tête de leurs ennemis décapités.
La complicité de la forêt
D'après le vénérable et vénéré C.J. Guyovarc'h, "Les celtes, tant qu'ils restent libres et fidèles à leur tradition, sont non seulement d'excellents artisans du bois, mais aussi et surtout des peuples de la forêt."
Ou encore
"Le seul, l'unique sanctuaire est celtique c'est la foret dense est vivante, qui, a l'aube de notre histoire, couvrait d'immenses étendues d'Europe du Nord et de l'Ouest (…) Toute forêt, quel qu'elle soit et où qu'elle soit est en principe un sanctuaire (…) Tout forêt, sans distinction de genre ou d'espèce est en quelque sorte une répétition et une multiplication de l'arbre cosmique."
Comment mieux décrire ce lieu qui abritait les dieux et une certaine forme de magie végétale. Un thème récurent dans la mythologie irlandaise est celui des arbres protecteurs mouvants. Ent ça vous dit quelque chose lecteurs de Tolkien ?
"Le chêne est rapide;
Devant lui tremblent le ciel et la terre
C'est un vaillant portier devant l'ennemi"
Ainsi allait la guerre au temps antiques